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Autore : Pierre Bérastégui che ringraziamo
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié un rapport dressant l’état des lieux des connaissances sur les effets du télétravail sur la santé.
L’étude, réalisée à la demande par l’Institut de recherche en santé environnement et travail (IRSET), identifie des effets sanitaires potentiels liés au recours massif au télétravail et aux technologies qui y sont associées. Les effets indésirables et leurs effets aggravants concernant la santé (troubles musculosquelettiques, impacts sur la vue, perturbation du sommeil, etc.), l’activité de travail (exigences de réactivité et de disponibilité, horaires de travail atypiques, dynamiques relationnelles, etc.) et la vie sociale – principalement en termes d’articulation vie privée et vie professionnelle.
Le rapport pointe que l’identification et la prévention des risques liés au télétravail nécessite la mobilisation de l’ensemble des acteurs – employeurs, préventeurs, travailleurs et leurs représentants –, afin de faire émerger des connaissances et des solutions qui tiennent compte de la réalité des situations de travail. Cette mobilisation doit intégrer les trois composantes de la santé, à savoir la santé physiologique, mentale et sociale. L’Anses souligne également que le télétravail ne se résume pas à la pratique du travail dans un autre lieu. Il s’agit d’une forme d’organisation du travail à part entière.
La recherche sur le télétravail fait état de situations très différentes et traduit une réalité complexe. Il peut caractériser l’activité d’un indépendant payé à la tâche comme dans le travail de plateforme, ou celle plus traditionnelle du salarié à temps plein. Il peut s’effectuer en des lieux différents, tel que l’espace de coworking, un train, un aéroport, son domicile, etc. Cette variété se reflète dans des différences de définition, qui complique le travail de compilation des connaissances sur le sujet. C’est l’une des raisons pour lesquelles on observe une variation importante des résultats dans les enquêtes. De plus, les données produites avant ou durant la période Covid ne sont pas représentatives de la situation actuelle, le développement rapide de cette modalité de travail étant notamment lié à l’évolution du cadre juridique associé.
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