Les néonicotinoïdes pourraient altérer la production d’œstrogènes chez l’humain

FONTE  INRS CANADA  CHE RINGRAZIAMO

26 avril 2018 // par Stéphanie Thibault
 
Une équipe de l’INRS publie dans Environmental Health Perspectives la première étude in vitro démontrant les effets potentiels de ces pesticides sur la santé humaine.
 
 
Étant les pesticides les plus utilisés dans le monde à l’heure actuelle, les néonicotinoïdes défraient fréquemment les manchettes pour leurs effets délétères sur les abeilles domestiques et autres insectes polinisateurs. Or, selon une étude publiée dans la prestigieuse revue Environmental Health Perspectives, il est possible qu’ils aient également un impact sur la santé humaine en perturbant le système hormonal. Cette étude du professeur Thomas Sanderson de l’INRS invite à une exploration plus poussée des effets des néonicotinoïdes.
 
Récemment, le gouvernement du Québec a entrepris d’encadrer de façon plus rigoureuse l’utilisation de certains pesticides, incluant les néonitotinoïdes. Ces derniers sont des insecticides que les agriculteurs utilisent largement pour contrôler les insectes ravageurs dans leurs cultures. Les néonicotinoïdes sont conçus pour agir sur le système nerveux des insectes et provoquer leur mort par paralysie. Cependant, leurs effets sur la santé humaine ont été très peu étudiés, une tâche à laquelle le professeur Thomas Sanderson et la doctorante Élyse Caron-Beaudoin se sont attaqués dans son laboratoire de l’INRS.