
(AP Photo/Thomas Hartwell, File)
Félix Bhérer-Magnan, Université Laval
La 27ᵉ Conférence des Parties (COP27) s’amorce sous peu dans la station balnéaire paradisiaque de Charm el Sheikh, en Égypte.
Le pays est l’hôte d’une nouvelle session de négociations climatiques qui va porter notamment sur les pertes et préjudices causés par le changement climatique. Il sera aussi question du rehaussement du niveau d’ambition climatique des Parties à travers leur contribution nationale déterminée (CDN). Il s’agit d’un mécanisme issu de l’Accord de Paris et qui rassemble tous les engagements climatiques auxquels un État souscrit, notamment en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’adaptation au changement climatique.
Cependant, au-delà de cette grande rencontre internationale sur l’action climatique, il y a une ombre au tableau : les droits de la personne. Le constat est sans équivoque : l’hôte de la COP27, l’Égypte, fait piètre figure en la matière.
Le pays obtient un score anémique de 18 % de la Freedom House au chapitre des droits politiques et des libertés civiles, qui le qualifie également de non libre. Il s’agit du score le plus bas jamais obtenu par un pays hôte de la COP depuis les 30 dernières années.
Des experts des Nations unies affirment être très inquiets de la situation. Le pays hôte entretient un profond climat de peur et de surveillance, selon Human Rights Watch alors que près de 60 000 prisonniers politiques croupissent derrière les barreaux des prisons et sont victimes d’actes de torture.